Les trois grosses sources de Salles-Courbatiers (Diège, Pomels, Fonvaysse) sont, à l’est du Causse le répondant des résurgences de Montsalès et de Balaguier d’Olt à l’ouest de l’autre coté du Causse sur la vallée du Lot. Il ne s’agit pas de résurgences mais d’exurgences puisqu’on ne connaît pas de ruisseau qui se perde sur le Causse et dont les eaux reparaîtraient à Salles, à Fonvaysse ou à Pomels.
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Nous avons affaire pour ces sources à des eaux infiltrées dans le Causse qui après une lente circulation souterraine reparaissent dans des reculées ouvertes au contact du plateau calcaire et du fossé de Bez.
Ces trois reculées (Montaris, Fonvaysse, Pomels) ont été bouchées à leur sortie par la masse des travertins (verrous de calcaire).
On peut voir ces travertins en coupe, à Pomels, sur 300 à 400m le long de la route ; ils forment une corniche rocheuse de 4 ou 5m, parfois de 10 ou 12m de hauteur.
Le travertin, coupé par le ruisseau de Pomels, s’est en parti reconstruit, si bien que les eaux de ce ruisseau tombent aujourd’hui en cascade sur la plaine de la Diège (bord de route). En arrière la vallée de la reculée forme une petite plaine agricole jusqu’au hameau de la Jardinie.
Le bouchon de Fonvaysse (face au château de Marinesque) moins bien dégagé réalise un perchement de la vallée reculée jusque sous le village de la Viguerie.
Un marais tourbeux en amont de Salles-Courbatiers nous indique la présence d’un bouchon de travertin comme à Pomels ou Fonvaysse.
On peut voir à partir de là un double tracé de la Diège, à l’intérieur du village, à l’origine du choix du site du château mais aussi idéal plus tard pour la construction des moulins. La forteresse était protégée par le cours naturel d’un côté et de l’autre par l’ancien cours. juste après l’église on peut voir des gorges creusées dans le calcaire par les eaux de la Diège.